Les villages de la Bassée
•Patrimoine architectural
La plupart des bourgs qui jalonnent le périmètre de l’étude ont peu ou pas subi de vague d’urbanisation secondaire. Ils présentent de fait un patrimoine bâti relativement ancien et intéressant. Quelques fermes (à Balloy et à Grisy), en meulière calcaire qui datent du XVIIe au XIXe siècle, sont en remarquable état de conservation et des bijoux de la grande époque agricole de la Bassée.
Plusieurs églises sont également inscrites monuments historiques: Mouy, Jaulnes, Grisy, Noyen, La Motte-Tilly, au même titre que Bray et Nogent.
•Une timide relation avec la Seine
Les villages qui bordent le fleuve n’ont développé que de faibles rapports avec la Seine. Ils ne se sont, pour la plupart, pas développés à proximité immédiate du fleuve.
L’urbanisation s’est généralement faite en retrait de l’eau afin de prévenir des risques liés aux crues. C’est le cas de villages comme Villiers ou Noyen. Ceux qui se sont développés plus proche de l’eau n’ont, pour autant, pas développé de réels liens avec la voie d’eau.
Les espaces en lien direct avec les berges sont le plus souvent laissés en friches ou exploités en peupleraies. Dans certains cas, ce sont ces emplacements qui ont été choisis pour l’implantation de terrains de sports ou aires de jeux, dont l’inondation occasionnelle ne présente pas de gêne ni d’enjeux financiers importants (comme à Mouy ou Grisy).
Souvent, l’accès à l’eau se limite à des parcelles privées et peu d’espaces publics sont créés à des fins récréatives.
Le cas est marquant notamment à Jaulnes où, en dehors du barrage-écluse qui a récemment été rénové et qui a volontairement été ouvert à la découverte par public, aucune relation n’existe avec la Seine pourtant omniprésente. Il en va de même pour la ville de Beaulieu qui, bordée par le canal et la Petite Seine n’a, en dépit d’un cadre remarquable développé aucune relation particulière avec l’eau.
La plupart des bourgs qui se sont construits à proximité de la Seine possèdent un chemin de halage en plus ou moins bon état, ce qui constitue une première piste pour tenter de recréer une connexion entre les bourgs et le fleuve d’une part et entre eux d’autre part.